La direction d’école : une fonction en quête d’équilibres

La fonction de direction d’école primaire en France occupe une place singulière dans le paysage éducatif. Contrairement aux chef·fes d’établissement du secondaire, les directrices et directeurs d’école restent sans statut hiérarchique, tout en assumant des responsabilités multiples et complexes. Ces spécificités, historiquement enracinées (Kilic 2022 ; Neville, 2024 ; Ozouf, 2007), sont aujourd’hui confrontées à des évolutions du système éducatif.

L’année 2024 marque les dix ans du référentiel métier de la direction d’école, un document de cadrage publié en 2014 qui visait à formaliser les missions spécifiques à cette fonction dans le paysage éducatif français. Depuis, les caractéristiques de ce rôle ont évolué à la lumière des changements législatifs récents, notamment avec la loi n° 2021-1716 du 21 décembre 2021, dite loi Rilhac, qui introduit la notion d’autorité fonctionnelle. Cette évolution renforce leur pouvoir d’action en leur permettant de statuer directement sur des affaires internes de l’école sans devoir solliciter systématiquement leur hiérarchie.
C’est dans ce contexte que le Dossier de veille de l’IFÉ n°149, « La direction d’école, une question d’équilibres ? », propose une analyse des tensions qui traversent cette fonction hybride. Il interroge les tensions inhérentes à son exercice, à la croisée des attentes administratives, pédagogiques et relationnelles. Il met en lumière ses multiples enjeux et facettes sous l’angle des tensions et des équilibres qui la structurent. Il s’articule autour de trois axes principaux.

Le premier axe explore les responsabilités quotidiennes des directrices et directeurs, en soulignant la diversité, l’imprévisibilité et les contraintes qui caractérisent leur activité professionnelle. Ce volet met en évidence l’équilibre délicat à maintenir entre leur rôle de directeur·rice et d’enseignant·e.

Le deuxième examine leur fonction en tant qu’interfaces entre les divers acteurs et actrices du système éducatif, tels que les enseignant·es, les parents, les collectivités locales et les partenaires institutionnels. Cette analyse montre comment la direction d’école se trouve au centre de logiques d’action parfois divergentes, devant concilier attentes institutionnelles, demandes locales et besoins pédagogiques.

Enfin, le dernier axe interroge les dynamiques de transformation de cette fonction à la lumière des politiques publiques d’éducation actuelles. En mettant en lumière les multiples facettes de la fonction, ce dossier offre une perspective approfondie sur les défis actuels des directrices et directeurs d’école en France.

Pour aller plus loin et télécharger le Dossier de veille de l’IFÉ n°149, intitulé
« La direction d’école, une question d’équilibres ? », cliquer ici.

Références bibliographiques citées dans ce billet :

• Kilic, A. (2022). Chapitre 3. Des collectifs enseignants qui forgent le « nous » professionnel. Éducation et société, 65‑127.
• Neville, P. (2024). La direction d’école : quels héritages ? Édubref, 19, avril.
• Ozouf, M. (2007). L’École, l’Église et la République, 1871-1914 (Nouvelle éd.). Seuil.

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