Dans le cadre du colloque « Réussites individuelles ou réussite collective : quels savoirs ? » (Biennale de l’éducation, Lyon, 11 avril 2006), s’est tenu un atelier consacré à la coopération.
Autour de Catherine Hurtig-Delattre, Maurice Corond et Jean Roucaute, des instituteurs, professeurs des écoles, formateurs IUFM, universitaires ont débattu sur la notion de coopération, coéducation et le rôle de l’enseignant sensible à l’Ecole moderne.
Jean Roucaute, professeur à la retraite, membre de l’ICEM (Pédagogie Freinet) a proposé sa définition de la coopération. Il s’agit bien de co-opération, où chacun est co-auteur = chacun détient une autorité, il y a échange entre autorité ; chacun est co-organisateur = l’organisation du travail aboutit à l’œuvre commune ; chacun est co-répartiteur de la gratification qu’est le résultat. Contrairement au travail en groupes où la répartition des tâches est différente, différenciée, où les membres du groupe peuvent avoir un rôle différent.
Pour J. Roucotte, il n’y a rien de naturel dans la coopération. C’est culturel, d’où la nécessité d’acquérir ce type de compétences dès l’école primaire. A l’Université, c’est trop tard.
Enfin, la coopération n’est pas forcément incompatible avec la concurrence ou la compétition («le meilleur moyen de préparer l’agrégation est de la faire en coopération»). La coopération ne se substitue pas à entraide ou charité, puisqu’on ne retrouve pas la notion de co-autorité, de co-organisation : il y a une personne qui aide l’autre. Continuer la lecture de Réussite(s) éducative(s), coopération, coéducation